« Un jour, je partirai, j'irai en Alsace. Il paraît que j'y suis née. Depuis que j'ai fait cette découverte, j'ai envie de voir ce pays. De le respirer. De savoir si je ressemble à cette région. » C'est ainsi qu'en 1976 la jeune Flora quitte le vignoble bourguignon pour les vignes d'Alsace. Elle est libre de toute attache, mais cette liberté a le goût amer d'une quête éperdue de racines. La jeune femme découvre les innombrables beautés de la région et le Kaefferkopf, ce vignoble à nul autre pareil, mais elle doit affronter la sévère maîtresse du domaine, Grete. Entre ces deux femmes, la guerre est déclarée, violente et passionnée, sous le regard de Clément, l'enfant de Grete, trop sage. Or, lui seul sait la vérité… Au cœur des vignes d'Alsace, Elise Fischer raconte la rude confrontation entre deux femmes unies par l'amour de la terre et d'une région, et par un secret de famille…

En 1900, dix pêcheurs poursuivent la sardine des Sables-d'Olonne à Douarnenez, trente mille femmes la mettent en boîte dans une centaine d'usines réparties le long de la côte. Ce modeste poisson fonde une véritable civilisation au point que Notre-Dame de Larmor célèbre une messe des sardines le 14 juin et qu'à la Turballe le recteur avance la date des communions pour permettre aux mousses d'embarquer. Que la sardine déserte les côtes et c'est la misère qui s'installe. Qu'elle abonde, la fortune à peine entrevue, ce sont les prix qui s'effondrent. On ne peut comprendre certains rites, certains systèmes de valeurs, certaines habitudes et certains conflits en Bretagne côtière, sans connaître les mœurs de ce petit poisson. La sardine va jouer un rôle dans les luttes sociales, qui concerneront le plus souvent les femmes. Elle offrira à Charles Tillon ses premières luttes syndicales à Douarnenez et fera même naître sur la côte un communisme très particulier : le communisme sardinier. Dans ce récit, écrit d'une plume alerte, Jean-Claude Boulard nous invite à embarquer avec Pierre, Jos et Fanch Gloaguen, pour un siècle de pêche, à la découverte d'une civilisation sardinière aujourd'hui presque totalement disparue.

Avec la révocation de l'Édit de Nantes, la vie en France est devenue impossible pour les protestants. Fuyant les persécutions, Grand-Louis, Marion et leur fils Robert se réfugient dans le canton de Vaud, en Suisse. Ils y sont chaleureusement accueillis et, par leur travail acharné, réussissent à s'y faire une place. Mais après quelques années, le mal du pays s'empare de Grand-Louis qui souhaite retrouver sa maison natale du Mont-Louvet, en Franche-Comté. Surmontant de longues hésitations, il décide de se convertir au catholicisme et entreprend le retour sur la terre de ses ancêtres... Roman aux multiples rebondissements, s'appuyant sur une copieuse documentation, Le retour de Grand-Louis mêle habilement, dans une langue animée d'excellents dialogues, l'amour et la mort, l'amitié et la haine, l'aventure et l'Histoire.

En 1930, un immense chantier est ouvert pour la construction de la dernière digue qui marquera la fin de la poldérisation dans la baie du Mont Saint-Michel. Pour ces travaux exceptionnels, arrivent des personnages inhabituels et hauts en couleur, d'autres au charme indéniable qui vont animer le petit village de Roz-sur-Couesnon. Le cœur d'Elisabeth va battre pour la première fois. Alain, le jeune homme venant de la baie des Veys, saura-t-il combler les vides de son enfance et s'ouvrir au sentiment amoureux ? La magie de la baie, si elle transforme les hommes, sait-elle aussi les retenir ? Cette région, où rien n'arrête le rythme des marées et qui chaque année voit le retour des oies sauvages, n'est-elle qu'une terre de passage ? Pourtant, quoiqu'il arrive, dans un cycle immuable, les bernaches retrouvent le pays de leur hivernage...