Nous sommes quarante ans avant le premier tome de La Quête de l'Oiseau du Temps. Bragon n'est qu'un jeune plouc, obscur paysan ne rêvant que de voyages et de baston. Mara, elle, belle à damner tous les héros, découvre comment il est aisé, pour une princesse faite au moule, de faire valser les cœurs.

Après Noël tous les jours, mardi gras toute l'année ! Sous le soleil hivernal de Houppeland, tout change et rien ne change. Un chef succède à un autre et la java obligée remplace la bamboula forcée. Le président Noël est mort, vive le président mardi gras. Plus de chapeaux pointus, de serpentins et de confettis, mais des masques et des déguisements. De rigueur, comme il se doit. Mais sous les déguisements agissent, incognito, cela va de soi, les opposants à ce régime du faux-semblant, et la répressive Brigade des Joyeux Drilles ne sait plus où donner du masque. Dans ce monde fictif mais plus vrai que la réalité, le rire obligatoire peut tuer. Le cauchemar continue ? Plus que jamais.

Pendant l'été chez leur tante, Alice et son frère escaladent un jour le mur qui les sépare du jardin voisin. Ils y découvrent un bateau vert, fait de buisson et d'arbres taillés savamment. Les vacances deviennent alors une aventure car, chaque jour, les deux enfants embarquent pour un nouveau voyage et des destinations merveilleuses. Illustré de délicates aquarelles, un beau récit tout imprégné du souvenir enchanté de grandes vacances simplement extraordinaires. À partir de 5 ans.

L'homme descend du porc ! C'est moins chic que le singe évidemment et les partisans de la théorie classique qui butent toujours sur le problème du chaînon manquant ne sont pas prêts à accepter cette hypothèse. Ils vont d'ailleurs jusqu'à assassiner le professeur Adjémian, père de la théorie porcine pour l'empêcher de divulguer ses travaux. Mais une courageuse journaliste va tenter de résoudre une double énigme : celle du meurtre du professeur et celle de la naissance de l'humanité. Les deux intrigues s'entrecroisent, mêlant les folles poursuites, les rebondissements, les combats contre les singes, les hyènes ou les chefs de rubrique. Bernard Werber tient constamment le lecteur en haleine, non pas en lui promettant la résolution d'une énigme mais en l'obligeant à réfléchir par lui-même. Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ? Ce qui lui permet au passage de faire un portrait au vitriol du monde contemporain où l'homme n'a plus de prédateurs mais du gibier ou des animaux domestiques qu'il empoisonne allègrement. --Gérard Meudal